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    Vente de Mistral à la Russie: un rachat par l'UE ou l'Otan?

    La vente, par la France, de deux navires militaires à Vladimir Poutine, fait toujours autant débat. Au point que deux élus allemands proposent que la transaction en cours soit interrompue, pour que les vaisseaux soient vendus ailleurs. Une idée déjà émise aux États-Unis.

    La vente, par la France à la Russie, de deux vaisseaux militaires Mistral, fait toujours débat. (Kirill Kudrayvtsev - AFP)

    Des élus du parti de la chancelière allemande Angela Merkel ont proposé cette semaine que l'Union européenne ou l'Otan rachète à la France deux navires militaires Mistral destinés à la Russie, reprenant une idée apparue aux États-Unis.

    "Mistral: ne pas les livrer à la Russie, aider la France, renforcer les capacités de l'UE/l'Otan, donc les racheter à la France", a twitté, ce jeudi, le député CDU Roderich Kiesewetter, expert en politique étrangère du groupe parlementaire conservateur.

    Mardi déjà un autre élu du camp de la chancelière allemande, le vice-président de la commission de Défense du Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand, Karl Lamers, avait appelé dans un communiqué "à examiner dans quelle mesure un achat des Mistral par l'Otan ou l'UE était possible", pour permettre, dans le contexte d'une "situation très tendue en Ukraine" de "renoncer complètement aux livraisons d'armes à la Russie".

    Interdiction de vendre à la Russie du matériel de défense 

    Les pays membres de l'UE se sont mis d'accord cette semaine sur des sanctions économiques à l'encontre de Moscou, notamment une interdiction de vendre à la Russie du matériel de défense. Contrairement à ce que souhaitait Berlin, cette interdiction ne vaut pas pour les contrats déjà en cours, et ne remet donc pas en cause la livraison par le groupe français de construction navale DCNS des deux porte-hélicoptère Mistral à la Russie.

    "Comme tout industriel normal, nous nous occupons déjà de satisfaire notre client et d'exécuter le contrat", a d'ailleurs assuré en début de semaine le patron de DCNS, Hervé Guillou. La société est détenue majoritairement par l’État français. 

    Une éventualité "pas très réaliste"

    Fin mai des élus américains avaient déjà émis la suggestion que l'Otan se porte acquéreur ou locataire des navires, d'une valeur de 1,2 milliard d'euros. Une source diplomatique avait alors indiqué à l'époque qu'une telle éventualité n'était "pas très réaliste".

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